LAïd El Adha est l’occasion de soutenir ces familles démunies en leur permettant de fêter l’Aïd dignement. En offrant votre mouton, vous nourrissez une famille d’une dizaine de personnes environ. Cette viande, source de protéine et de vitamine, est une denrée extrêmement rare dans les villages où nous opérons. Salamou trouver un mouton pour l'aid svp. J Une ferme svp afin qu'il puisse être égorgé devant moi. Barakallahoufikom. Opérationun mouton pour l'Aïd. Opération un mouton pour l'Aïd. Chemin vers lentraide Lancée le 04 juin 2022 985 € collectés sur 1 000 € Objectif atteint avec succès ! 100 % atteint avec 24 participants. Cagnotte clôturée Fermée depuis le 15 juin 2022 Plateforme 100% sécurisée بسم الله الرحمن الرحيم Nous mettons en place cette cagnotte afin de récolter les Ilne reste plus qu'une journée pour choisir un mouton sur le marché au vif de Dugny, avant l'Aïd-el-Kébir, la grande fête des musulmans, qui débute demain. Ce week-end, bon nombre de Enpartenariat avec notre marque Zakatty : mouton sera sacrifié après la Salat de l’Aïd en votre nom et distribué à au moins 5 familles démunies. Le sacrifice aura lieu dans un de nos pays partenaires (Maroc, Yémen, Congo, Tanzanie, Madagascar, Malawi ou Niger). La viande sera ensuite distribuée aux familles dans le besoin Vay Nhanh Fast Money. Cet article de modèles de Sms Aid Kbir vous présente différentes façons de présenter vos voeux à des amis musulmans de façon originale, poétique et religieuse ou pas. Ces petits exemples de messages simples vous permettront de dire l’essentiel avec des mots d’amitié plein de gentillesse et de fraternité. À noter, ces exemples de sms pour la fête de l’Aïd Kébir ne sont pas forcément des textes musulmans ou religieux. Vous pouvez vous en servir pour envoyer vos voeux de bonheur même si vous n’êtes pas musulman ou musulmane. En fin d’article, vous trouverez une explication simple du sens et de la signification de la fête de l’Aid Kabir en carte Aid Kebir pour souhaiter une bonne fête à un musulmanSms Aid el kebir d’un croyant musulman à un autre croyantAmicaux messages Aid Mabrouk à envoyer à un ami musulman ou une amie musulman pour lui souhaiter une bonne fête religieuse avec respect et Aid El Kébir 2022 amical et sincèreAïd Mabrouk à Toi mon ami, mon frère devant Allah ! Bonne fête de l’Aïd Kabir 2022 à toi et à l’ensemble de ta famille ! Que ce jour de fête en Islam vous apporte la sérénité familiale, la bonne attente et la compréhension. Qu’Allah, notre Seigneur et le Créateur de toute chose, vous comble de sa Bienveillance et de sa par ce sincère message voeux de l’Aïd Kbir 2022 te renouveler mon amitié et l’expression de mon respect fraternel ! Qu’Allah guide chacun de tes pas sur le chemin de la foi, de la sagesse et de la réussite en ce bas-monde. Amine !Sms Bonne fête à un ami musulmanEn ce jour Saint de l’Islam célébré par toute la communauté musulmane, je veux mon frère en Islam, ma soeur devant Allah, te souhaiter le meilleur de la foi musulmane pour toi, tes proches, ta famille, tes amis et ceux qui comptent vraiment dans ta le Clément et le Miséricordieux, exauce chacun de tes voeux et te guide sur le Chemin de la Piété et de la réussite Aid mabrouk Beau message Aid Moubarak religieuxQue ce texte de voeux de l’Aïd Kbir, t’ouvre les portes du Paradis et Qu’Allah y prépare une place de choix pour toi et ta famille. Que cette belle fête musulman t’éclaire de la plus douce des lumières pour guider tes pas, dans la sécurité et la sérénité, vers le chemin qui mène vers l’épanouissement spirituel et Voeux Aid moubarak à toi et ta famille si de Mms Aid Kebir pour souhaiter aid moubarak avec humourCitation AId El Kébir Voeux de Bonne fête musulmane poétiqueL’Islam est comme un oiseau bleu qui vole dans le ciel bleu ensoleillé des personnes ayant un foi sincère. Cet oiseau magnifique et merveilleux porte en lui un message Divin qui enseigne aux croyants que cette vie n’est que voeux de bonne année de l’Hégire et les messages de l’Aid Kébir viennent, avant tout, nous rappeler que le temps passe vite et qu’un jour nous retournerons vers Allah, Notre belle fête de l’Islam nous invite à ouvrir nos cœurs et nos demeures pour y laisser entrer l’amour fraternel, l’humilité, le partage et la foi fête à toutes les muslmanes et tous les musulmans !Salam à tous⇒ Après cette belle citation trouver un beau Sms Bonne Année musulman –Sms Aid el kebir d’amour à un homme ou une femme ou Sms Saha Aidek à un ami, une amieMon amie fidèle ma femme, mon bien-aimé, ma soeur musulmane mon mari, mon époux ou mon épouse, mère de mes enfants, par ce simple message de l’Aïd je voudrais te souhaiter la réussite et la prospérité. Aid moubarek à toi que j’aime et que je respecte plus que tout au monde. Que ces quelques mots d’amitié mots d’amour te rappellent que les sentiments que j’ai pour toi s’inscrivent dans ma foi en Allah et que cela renforce leur sincérité, intensité et fidélité!Aid mabrouk mon amour mon ami.Sms Aid Mabrouk Meilleurs voeux à un ami ou une amieMessage Aid Mabrouk d’amitiéMon amie, par ce simple message d’amitié, je voudrais te souhaiter une joyeuse fête et te présenter mes meilleurs voeux de bonheur. Profite bien de ce temps de partage familial et amical!Je sais que cette célébration est l’une des plus grandes fêtes musulmanes. Elle sera l’occasion pour toi de souhaiter le meilleur à tes proches et de leur dire combien tu les aimes!Joyeuse fête de l’Aid Adha Meilleurs voeux d’amitié à toi mon amiSaha aidkoum à tous mes amis musulmans et à toutes mes amis musulmanesTous mes meilleurs voeux aux musulmans et musulmanes qui célèbrent dans la joie et la bonne humeur ce jour festif qui leur rappelle l’importance d’une communauté musulmane ouverte sur le monde, tolérante, d’une grande richesse pour le reste de l’humanité!Saha aidkoum Mes amis! Que cette journée soit merveilleuse et Aid adha Humour pour messages de bonne fête marrant à un musulmanC’est avec humour et un message marrant pour l’Aïd Kébir que je vous présente mes meilleurs voeux de bonheur! Aujourd’hui, tous les croyants musulmans et leurs amis sont à la fête! Tout le monde est de bonne humeur! Sauf bien sûr le mouton qui a perdu la vie ce matin!Bonne fête à tous et toutes!Signification de l’ Aid El Kebir en Islam – Sens pour les musulmansCe jour sacré est l’une des plus grandes fêtes musulmanes du Calendrier de l’Islam. Le jour de la grande fête musulmane de l’Aïd el-Kébir encore appelée Eid El-Adha, les musulmans ont pour tradition de se présenter leurs meilleurs voeux avec des formules de bonne fête particulières. Les musulmanes et les musulmanes s’envoient de beaux messages d’amitié et se disent de belles paroles de sagesse en ce jour saint de leur jour est important dans la religion musulmane. Il a pour origine l’histoire du sacrifice de son fils par le prophète Ibrahim – Abraham chez les les juifs et les chrétien -. Le prophète était prêt à sacrifier son fils en lui donnant la mort au Nom de son amour pour dans sa grande miséricorde divine refusa ce geste de sacrifice et de dévotion et lui demanda de sacrifier un mouton à la ce beau jour de miséricorde divine, les musulmans du monde entier sacrifie un mouton le jour de la fête de l’Aïd Kebir aussi appelé EId Edha en langue belle fête de l’Islam rappelle au musulman que la vie sur terre n’est que passagère et matérielle et qu’il faut être prêt à sacrifier ce que l’on a de plus cher au nom d’Allah pour mériter la vie éternelle au Paradis des hommes et femmes justes et sages les croyantes musulmanes et croyant musulmanes.⇒ Trouver de beaux voeux de l’Aïd originaux et amicaux à envoyer à ses amis et sa famille⇒ Et souhaiter une bonne journée de fête à une personne musulmane 1La viande est un aliment qui ne peut être banalisé car il résulte de la mort d’un être vivant. En Islam, sa production ritualisée, qu’elle provienne d’un sacrifice ou d’un simple abattage, en fait une nourriture particulièrement chargée de sens car elle est encadrée par des normes religieuses. En tout, le croyant musulman doit rechercher le licite, halal, c’est-à-dire ce que la législation divine a autorisé », et s’abstenir de l’illicite, statut de la viande en Islam2Hocine Benkheira montre que l’impératif mangez » est présent 28 fois dans les versets du Coran, associé souvent avec le substantif al-tayyibât, les bonnes choses, c’est-à-dire les aliments licites, mais aussi sous la forme négative ne mangez pas », avec un substantif opposé au précédent al-habâ’it, qui désigne les choses immondes. Il précise Ce qui est bon du point de vue religieux est nécessairement bon du point de vue alimentaire, diététique, ou seulement du goût. Le religieux dépasse en éminence les autres niveaux » [1]. 3Le Prophète a dit Celui qui nourrit uniquement sa famille de choses licites est tel un martyr au nom de Dieu ». Quant à Ibn Abbas, il affirme Dieu n’accepte pas les prières de quelqu’un dont les entrailles contiennent de l’illicite », le croyant devant prier cinq fois par jour [2]. 4En matière de nourriture, si l’on excepte l’interdiction des boissons enivrantes, les prescriptions coraniques concernent les produits issus de l’abattage des animaux, lesquels se divisent en animaux consommables et non consommables. Parmi les inconsommables, le porc est le seul qui est expressément prohibé dans le Coran. Son régime omnivore, en particulier sa propension à être coprophage, serait une des raisons du statut abominable de la chair de porc. Mais sont également exclus de la consommation les carnivores et les charognards, que le sens commun considère d’ailleurs, dans la plupart des cultures, comme immangeables. Ceux qui sont consommables doivent être égorgés rituellement, cet acte étant dédié à Dieu. Vidée de son sang, véhicule de l’âme, leur chair devient alors halal. 5La viande est la nourriture par excellence, celle de la ritualité et de la commensalité. Sauf dans des cas exceptionnels – comme le choix de vivre en ermite – le végétarisme n’est pas une attitude valorisée par la religion musulmane. Se priver sciemment des bonnes choses » que Dieu a créées pour les hommes est même un acte réprouvé. 6Les fonctions de la viande sont de lier et séparer », selon la formulation d’Hocine Benkheira [3], c’est-à-dire d’assurer la cohésion et la reproduction du groupe qui la consomme collectivement lors des fêtes. Mais elle sert aussi de frontière » entre musulmans et non musulmans, la viande étant le seul aliment problématique lorsqu’il provient des mains d’un non musulman [4]. 7L’obtention de viande par l’abattage rituel renvoie aux rituels sacrificiels bibliques, celui d’Abel, le fondateur du sacrifice, et celui d’Ibrahîm Abraham pour les juifs et les chrétiens commémoré chaque année, le 10 dhû l-hijja, lors du Pèlerinage à La Mecque et au même moment, dans l’ensemble du monde musulman, par le sacrifice familial de l’Aïd El-Kebir [5]. La chair de la victime de l’Aïd est consommée par le sacrifiant et sa famille, une partie devant être distribuée aux pauvres, car l’Islam accorde une place centrale au partage et au don sadaqa. Par la médiation des pauvres, on atteint Dieu et on reçoit en retour la baraka, bénédiction divine. Mais ces dons ont aussi pour but comme l’aumône, zakât, impôt dû annuellement au prorata des richesses de chaque musulman, un des piliers de l’Islam, de répartir les richesses entre les différentes catégories sociales [6].Le sacrifice et la redistribution à l’occasion du Pèlerinage à La Mecque8Le 3e jour du Pèlerinage, à Minâ, lieu où la Tradition situe le sacrifice d’Ibrahîm, a lieu l’immolation des victimes. Ce sacrifice, comme celui de l’Aïd El-Kebir, n’est pas obligatoire il est sunna », recommandé à ceux qui en ont les moyens. Seuls sont obligatoires les sacrifices faits pour expier les manquements aux règles du Pèlerinage la viande issue de ces rituels expiatoires est entièrement donnée aux pauvres. Malgré ce caractère non obligatoire, de nombreux pèlerins souhaitent offrir un sacrifice à Minâ afin d’accomplir le Pèlerinage dans sa totalité, en reproduisant le geste du Prophète lorsqu’il l’a institué, l’an II de l’Hégire. 9Les versets 36 et 37 de la sourate coranique 22 affirment Les animaux sacrifiés, Nous les avons faits pour vous d’entre les Signes sacrés d’Allah. Il y a en eux un bien pour vous. Invoquez donc le Nom d’Allah sur eux quand ils sont debout [quand ils sont vivants, avant de pratiquer l’égorgement]. Lorsqu’ensuite leurs flancs gisent [quand ils ont été sacrifiés], mangez-en et nourrissez celui qui est satisfait et le miséreux ». 10Slimane Zeghidour précise que la victime [du sacrifice du Pèlerinage] n’appartient pas à celui qui l’égorge ; elle appartient à Dieu comme dans l’Ancien Testament. La chair doit être en principe laissée en l’état et abandonnée aux pauvres et à eux seuls. Mais comme le Prophète en consomma la chair cuite et le bouillon, les croyants peuvent récupérer jusqu’au tiers de la victime » [7]. 11Les récits historiques du Pèlerinage ne décrivent pas la redistribution de la viande sacrificielle, mais l’atmosphère particulière qui régnait à Minâ, lors du sacrifice en plein air de très nombreux moutons par les pèlerins, est parfois évoquée. L’abandon des carcasses pourrissant sous un soleil de plomb a fréquemment provoqué des épidémies. C’est pourquoi, depuis soixante ans, les autorités locales ont réglementé l’abattage rituel [le sacrifice] en procédant à l’enfouissement des restes pour effacer le spectacle et l’odeur de l’intolérable charnier puis, récemment, à la mise en place d’une véritable structure d’immolation à l’échelle industrielle. En effet, des abattoirs ultramodernes sont installés à Minâ. Le pèlerin désirant offrir une victime n’a plus qu’à se rendre à l’une des agences de la Banque Islamique de Développement BID, légalement habilitée par une fatoua spéciale à procéder à des sacrifices par procuration » [8]. 12En quelques décennies, la modernité est entrée dans l’espace sacré de La Mecque, le haut lieu de l’Islam, permettant, lors des sacrifices, d’apporter des garanties sanitaires et de rationaliser, à partir de 1983, le devenir des viandes destinées aux populations nécessiteuses. Lors du Pèlerinage de 2010, 931 000 moutons, ainsi que 2 409 chameaux et bovins ont été sacrifiés, leurs viandes étant distribuées, sous forme fraîche, congelée ou en conserve, aux nécessiteux de La Mecque et de 27 pays musulmans [9].Le sacrifice par procuration pour l’Aïd El-Kebir13Ces sacrifices par procuration suivis de redistribution des viandes ont aussi été mis en place pour l’Aïd El-Kebir par une association caritative musulmane internationale, le Secours islamique. Sa première expérience de collecte d’argent en France date de 1986, le but étant d’offrir des moutons vivants à des familles pauvres pour qu’elles fêtent dignement l’Aïd, ou de procurer de la viande aux nécessiteux et aux réfugiés. Son prospectus, portant la photo de la circumambulation de la Pierre noire à La Mecque pour faire le lien temporel avec le Pèlerinage, était distribué devant les mosquées lors de la prière du vendredi. Les donateurs pouvaient cocher le pays de redistribution choisi. Ainsi, en 1994, le prix d’un mouton, variant en fonction du cours local du bétail, allait de 130 FF pour le Mali, la Mauritanie et le Sénégal à 680 FF en Turquie. 14Le Secours islamique continue chaque année ses campagnes de sacrifices par procuration pour l’Aïd. Aujourd’hui, Internet est un relais important de cette collecte, également utilisé par l’association Muslimhands, équivalent musulman de Handicap International [10]. 15Dans les pays musulmans et en Europe, des associations locales organisent aussi des collectes d’argent pour venir en aide aux étudiants pauvres, aux orphelins, aux travailleurs migrants, aux prisonniers et aux malades… Mais la redistribution de viande est faite aussi et surtout par chaque famille musulmane ayant sacrifié pour l’Aïd redistribution par les familles16Le don d’une partie de la viande sacrificielle couronne l’acte rituel effectué lors de l’Aïd El-Kebir, fête familiale mais aussi fête de l’ouverture vers les autres, de l’échange et du partage, selon le principe De toute cette viande de mouton, il n’y a que ce que l’on donne qui profite ce que l’on a mangé est avalé, ce que l’on a donné est profitable » [11]. 17Les diverses écoles juridiques musulmanes apprécient différemment la quantité à donner à cette occasion toute la victime, la moitié ou un tiers, la dernière proposition étant la plus répandue. Dans ce contexte familial on donne en priorité aux pauvres, aux isolés, aux mendiants qui vont de porte en porte, mais aussi à des familles qui n’ont pu sacrifier faute de moyens financiers. On offre des morceaux bien identifiés de la victime de l’Aïd ou des portions de plats cuisinés au Maghreb, des parts composées de petits morceaux de viande et d’abats censés représenter la victime entière en Afrique de l’Ouest, en fonction du type de découpe traditionnellement effectuée. 18Ces dons apportent plus qu’une simple contribution alimentaire, ils font aussi rentrer les exclus dans le temps de l’Aïd, celui de l’abondance carnée. Cependant toutes les offrandes faites à cette occasion ne sont pas des aumônes. Des familles réservent certains morceaux à des personnes dont elles se sentent redevables, à des membres importants de la parentèle, mais aussi à des gens avec qui un différend qu’on cherche à effacer a eu lieu durant l’année Maghreb et en Afrique de l’Ouest19Dans tous les pays où j’ai participé à l’Aïd El-Kebir, au Maghreb et en Afrique de l’Ouest, des musulmans aisés font, avant la fête, des dons de moutons vivants à des familles qui n’ont pu en acheter. À Nouakchott, en Mauritanie, l’ordre tribal étant toujours vivant malgré la sédentarisation et l’urbanisation, il serait honteux de laisser sans mouton pour l’Aïd les cousins pauvres ou même les harratins, anciennes populations serviles liées aux chefferies tribales. De même, à Dakar, ces dons de moutons à des membres pauvres de la famille sont effectués par des gens de la société civile appartenant à toutes les ethnies wolof, peul, sérère. Mais des moutons sont aussi offerts par les khalifs, les chefs des confréries musulmanes, à leurs disciples les plus pauvres ayant reçu de nombreux moutons en hommage avant la fête, ils en redistribuent aussitôt une partie [12]. 20Dans le centre des grandes villes marocaines où l’habitat dans de grands immeubles s’est beaucoup développé, le sacrifice a du mal à trouver sa place. Certaines familles, surtout parmi les professions intellectuelles ou libérales, ont pris de la distance par rapport à ce rituel. Pour échapper aux regards et aux jugements des voisins, elles profitent d’offres promotionnelles pour passer cette période de fête dans les stations balnéaires du sud du pays. Mais avant de partir, elles font porter un mouton à une famille pauvre de leur entourage ou donnent le prix d’un ovin à une association caritative qui en assurera la distribution. 21Cependant, nombreux sont les pères de famille, poussés par les femmes et les enfants, à se procurer un mouton, parfois en s’endettant, pour le sacrifier juste après la prière de l’Aïd à la mosquée. Dès la fin de la matinée, dans les quartiers où flotte une odeur de viande grillée, commence la ronde des visiteurs se présentant aux portes des maisons. Sans avoir besoin de demander, ils reçoivent leur part », plus ou moins importante selon l’aisance de la famille et le nombre de moutons sacrifiés. 22Ainsi, au Sénégal, dans les familles urbaines aisées où l’épouse exerce une activité professionnelle commerçante, fonctionnaire, etc., on sacrifie deux moutons, un pour le père et un pour la mère, mais c’est la maîtresse de maison qui décide de la destination des parts des deux victimes. Certaines n’attendent pas que les pauvres viennent sonner à leur porte. Dès que la découpe a eu lieu, elles font porter par leurs enfants de la viande à des familles voisines qui n’ont pu sacrifier [13]. 23Tous les dons ne sont pas constitués de viande crue. À Dakar, dans la famille qui m’a invitée pour la fête en 2000, la femme la plus âgée affirmait que donner de la viande crue porte malheur », en référence aux djins, ces génies friands de sang, qui réclament leur part du sacrifice. Ce sont des voleurs de viande crue. La cuisson et le sel faisant de la viande une denrée destinée aux humains, dès que son mouton a été sacrifié, mon hôtesse dakaroise en a fait découper la chair en morceaux, placés dans une grande marmite et cuits durant plusieurs heures sur un feu de bois dans la cour elle a distribué cette viande cuite aux pauvres qui se présentaient à sa porte. 24Dans les grandes villes, au Maroc comme en Mauritanie, des maîtresses de maison choisissent aussi de donner de la viande cuite à des voisins célibataires ou éloignés de leurs familles les gardiens des immeubles, les petits commerçants, les couturiers qui depuis des jours ne quittent plus leurs machines à coudre pour finir les tenues de fête de leurs clients, les chauffeurs de taxi…Dans les villes européennes25Les enquêtes faites dans le cadre du groupe de travail que j’ai coordonné au début des années 1990 ont montré qu’à Bruxelles, Manchester, Paris, Bordeaux ou Marseille, des familles musulmanes affirment ne pas pouvoir donner la part de leur mouton de l’Aïd destinée aux nécessiteux car il n’y a pas de pauvres » là où elles résident [14]. Une affirmation étonnante à une époque de paupérisation urbaine croissante, mais qu’il faut entendre ainsi Il n’y a pas de pauvres musulmans dans mon entourage, je ne connais pas de famille musulmane qui ne sacrifie pas pour l’Aïd ». Cette situation justifie la consommation totale de la chair de la victime par la famille ou la mise en place d’un système d’échanges carnés avec les familles sacrifiantes les plus proches. Des mères de famille ont cependant porté de la viande ou des plats cuisinés à leurs voisins non musulmans. 26En France, cette part des pauvres » a aussi été collectée et distribuée en ayant recours à des associations. Ainsi, en 1987, à Beauvais, le produit de la collecte de l’Aïd faite par les jeunes de la section locale de France Plus, de la viande mais aussi des vêtements et de l’argent, a été confié à une organisation caritative pour être distribué aux familles démunies de la ville sans distinction de race ni de religion » [15]. Une opération qui a été reproduite les années suivantes par les sections locales de France Plus de Marseille, Montélimar, Montpellier… Dans les années 1990, des associations caritatives musulmanes ont pris le relais et distribué les viandes de l’Aïd collectées dans un quartier ou auprès des fidèles d’une mosquée. 27Depuis le début des années 2000, quand les sites de sacrifice qui avaient été organisés dans les années 1990 ont été interdits [16], sacrifier de façon légale pour l’Aïd est devenu de plus en plus difficile, qu’il s’agisse d’acheter un mouton vivant ou de trouver un lieu propice à son égorgement. Des boucheries musulmanes mais aussi des supermarchés ont alors proposé des carcasses de moutons de l’Aïd, comme on vend des dindes pour le repas de des nouvelles techniques de communication28Le web est de plus en plus utilisé pour trouver où acheter un mouton sacrifié. Dans la région parisienne, la première expérience émanait de deux jeunes qui ont créé, en 2006, une entreprise de vente à distance avec livraison à domicile de viande halal, par téléphone ou internet. Leur site web intitulé Haladom avait pour devise Tout le halal à la maison ». Au bout de deux ans de fonctionnement et après avoir bien réfléchi au problème particulier du sacrifice de l’Aïd El-Kebir, ils se sont lancés dans la fourniture d’agneaux pour cette fête. 29 Les agneaux sont sacrifiés après la prière de l’Aïd, le premier jour de la fête. Halaldom continue le sacrifice des agneaux les deux jours suivants », pouvait-on lire sur leur site qui proposait à ses clients le + de Halaldom », en l’occurrence la redistribution gratuite des sadaqa de viande » D’après la tradition prophétique, la viande issue du sacrifice de l’Aïd est en partie destinée en aumône aux personnes nécessiteuses. Nous avons observé qu’il est parfois difficile pour certains de savoir à qui donner son aumône lors de l’Aïd. Halaldom, restant fidèle à son souci de servir au mieux sa clientèle, propose de redistribuer aux nécessiteux tous les dons de viande de l’Aïd. Donnez un tiers, la moitié ou la totalité de votre agneau. Cet engagement de solidarité fait l’objet d’une attention toute particulière au moment de l’Aïd. L’équipe de Halaldom a décidé de se rapprocher d’associations reconnues pour leur travail sur le terrain de la solidarité. Nos partenaires sont Muslim Hands France, Le Secours Islamique, des associations locales Amatullah pour Paris, Agir et Donner Sans Limite pour Lyon et la communauté arabo-berbère de Marseille. Alors soyez généreux… » [17]. 30Lors de la première expérience de redistribution, en 2008, Muslim Hands a pu remettre plus de 800 kg de viande fraîche à des personnes nécessiteuses à l’occasion de la plus importante fête musulmane. Cette sadaqa aura permis à toutes ces familles, de célébrer dignement cette fête, et surtout de ressentir qu’on agit activement pour eux. » 31D’autres opérateurs ont pris le relais, ce système d’achat pour l’Aïd et de redistribution étant aujourd’hui plébiscité par de nombreuses familles communautaire ou ouverture aux autres ?32Cette redistribution aux musulmans nécessiteux » – qu’il s’agisse de celle organisée par la BID pour le Pèlerinage, des collectes prises en charge par des associations humanitaires islamiques ou des dons familiaux à des voisins musulmans – ne participe-t-elle pas d’un repli communautaire » alors que l’ouverture aux autres » est affirmée comme une valeur de la fête de l’Aïd El-Kebir ? 33Dans des villes françaises à la fin des années 80, le souci de distribuer les parts de viande sans distinction de race et de religion » a été affirmé. Mais des familles sacrifiantes ont exprimé leur crainte du refus de leur don par les voisins non musulmans ou même, ce qui est pire s’agissant de viande sacrificielle, que l’offrande soit acceptée mais jetée à la poubelle ». Il est certain que pour ces musulmans la viande, issue d’un sacrifice comme d’un abattage rituel, est en quelque sorte sacralisée. 34Dans le calendrier musulman, le Ramadan est également marqué par une redistribution de nourriture pendant cette période, on se prive de nourriture et de boisson du lever au coucher du soleil, mais la rupture du jeûne donne lieu chaque soir à des rites alimentaires d’hospitalité. 35Créée en 1992, l’association humanitaire Une Chorba Pour Tous [18] mène une activité de distribution de repas chaud chaque soir aux personnes en grande précarité. Elle offre également des colis alimentaires aux familles les plus démunies orientées par les services sociaux. À l’origine, Une Chorba Pour Tous offrait ses services uniquement durant le mois de Ramadan et lors des fêtes religieuses ainsi qu’une distribution alimentaire hebdomadaire aux personnes en grande précarité. En 2006, devant la hausse de la misère et de la précarité, elle a décidé de fonctionner quotidiennement sauf le dimanche […] et, depuis septembre 2008, elle agit 7 jours sur 7 sur les sites de Stalingrad et Barbès 900 repas chauds sont servis chaque soir » [19]. Dans ce contexte, l’économie redistributive de l’Islam » [20] nourrit donc indifféremment musulmans et non musulmans. Notes [1] Benkheira 2000, Islam et interdits alimentaires. Juguler l’animalité, Paris, PUF, p. 45-46. [2] Al Ghazalî, 1999, Le livre du licite et de l’illicite, Beyrouth, Al Bouraq Éditions, p. 12. [3] Benkheira 1999, Lier et séparer. Les fonctions rituelles de la viande dans le monde islamisé », L’Homme, 152 89-114. [4] D’où le développement en contexte d’Islam minoritaire des boucheries musulmanes, notion absente de la tradition juridique islamique », voir Benkheira 1995, La nourriture carnée comme frontière rituelle. Les boucheries musulmanes en France », Archives de Sciences sociales des Religions, 92 67-88. [5] Aïd El-Kebir, Grande Fête ». Dans cet article on utilisera aussi l’abréviation Aïd. Brisebarre 1998, La fête du mouton. Un sacrifice musulman dans l’espace urbain, Paris, CNRS éditions. [6] Haeni P., 2005, L’Islam de marché, Paris, Seuil. [7] Zeghidour S., 1989, La vie quotidienne à La Mecque de Mahomet à nos jours, Paris, Hachette, p. 290. [8] Idem, p. 194. [9] [10] [11] Genevois H., 1964 – Valeur du sang. Rites et pratiques à intention sacrificielle », Fichier de documentation berbère, Fort-National Algérie, 92 IV. [12] Brisebarre et Kuczynski L., 2009, La Tabaski au Sénégal. Une fête musulmane en milieu urbain, Paris, Karthala. [13] Brisebarre et Kuczynski, op. cit. [14] Voir dans Brisebarre, 1998, les contributions de F. Dassetto et Hennart pour la Belgique chapitre 8 201 et P. Werbner pour la Grande-Bretagne chapitre 9 216, ainsi que le chapitre 2 p. 76 pour la France. [15] Le sacrifice des musulmans de Beauvais au secours des catholiques », Libération, 5 août 1987. [16] Brisebarre 2006-2007, La prise en compte du sacrifice de l’Aïd El-Kebir par les pouvoirs publics français depuis 1981 essai d’analyse en Île-de-France », Annuaire Droit et Religions, Vol. 2, Presses Universitaires d’Aix-Marseille 81-99. [17] consulté le 19 nov. 2009. [18] La chorba est une soupe à base de viande avec laquelle on rompt traditionnellement le jeûne du Ramadan au Maghreb. [19] [20] Decobert C., 1991, Le mendiant et le combattant. L’institution de l’Islam, Paris, Seuil. Allez plus que quelques jours pour choisir son mouton. Les retardataires n’ont pas de quoi s’inquiéter il y en a encore partout au Maroc. Les souks fusent, on voit des moutons partout, même au-dessus d’un bus scolaire. Mais au milieu de tout cela comment s’y retrouver lorsqu’on n’est pas un agriculteur hors paire ? Et surtout comment NE PAS SE FAIRE AVOIR ? Quelques pistes qui vous feront choisir la meilleure bête pour Aid Al Adha. Fais-moi voir ce sourire ! N’hésitez pas à faire sourire le mouton. On ne vous demande pas de le faire rire mais bien de lui ouvrir la gueule. Regardez les deux dents avant. Si l’une d’elles tombe, la bête a plus d’un an. S’il n’en manque pas mais que l’une des dents a changé de couleur, qu’elle devient jaunâtre et plus épaisse, c’est que le mouton a changé de dents. Il se fait donc vieux et sa viande n’est plus très tendre. Voici un schéma qui vous donnera quelques indications Tiens-toi droit mouton ! Comme pour les êtres humains, la colonne vertébrale est synonyme de santé. Mettez les mains sur sa colonne et si celle-ci dépasse l’empan la largeur d’une main ouverte, du bout du pouce jusqu’au bout du petit doigt, soit environ 20 cm, alors vous êtes tombé sur le jackpot ! Lire aussi 5 conseils pour choisir sa viande Tu n’aurais pas grossi ? Avant de mener leur troupeau au souk, certains agriculteurs font manger du sel aux moutons, afin qu’ils boivent beaucoup. Le surplus d’eau les fait grossir et les fait paraître plus appétissants. Passez donc votre main sur son ventre pour vérifier s’il est gonflé ou si le mouton est vraiment gros. Un mouton sans ses amis Au milieu de tous les moutons, vous ne pourrez pas trop faire la différence. N’hésitez pas à déplacer le mouton à l’écart afin de le laisser revenir vers le troupeau. Vous vérifierez ainsi, mine de rien, s’il marche bien tout d’abord et s’il se promène tête baissée ou pas. De quoi vous donner une idée claire sur son état de santé. Propre au sacrifice Tous les moutons ne sont pas bons à sacrifier. Aussi, faites attention à d’autres détails le mouton ne doit pas être borgne un seul œil valide, il doit avoir un an et ne doit pas avoir la queue coupée. Dernière chose, si vous avez l’occasion de connaître le mode d’élevage, vous pourrez affiner votre recherche. En effet, si le mouton a obéit à un élevage très intensif les dernières semaines précédents la fête, il prend beaucoup de kilos superflus. Cela ne lui permet pas seulement de développer de la chair, mais surtout beaucoup de graisses et donc de la liquidité inutile. La Tabaski ou l’Aïd El Kébir, une prescription religieuse, recommandant aux fidèles musulmans d’immoler des bêtes, sera célébrée dans quelques jours. Les musulmans, par conformisme ou par sens du devoir, sont tenus de trouver des béliers. Constat… depuis quelques années, s’offrir l’animal du sacrifice, n’est plus donné à tous les chefs de famille. Leral a constaté que respecter ce rituel religieux, devient plus en plus compliqué pour les petites bourses. Enquête… Le mouton est l’animal le plus recherché à l’approche de la fête de Tabaski. Beaucoup de fidèles l’achètent pour respecter les préceptes religieux et éviter l’effet de la pression sociale. Certains chefs de famille, soumis au regard des voisins et des railleries des camarades de leurs enfants, s’interdisent d’acheter un mouton famélique. Les mômes, constate-t-on, se chambrent joyeusement sur le gabarit du mouton acheté par papa. Du coup, acheter un mouton présentable », est devenu une obligation. L’entrée de têtes via Tamba, recensées Le déficit d’approvisionnement du marché en moutons n’est pas du tout en phase avec les prévisions du gouvernement. Récemment, il a été annoncé l’entrée sur le marché via Tambacounda, de plus de 22 000 moutons. Plus de moutons sont entrés dans le pays, en passant par les postes de Kidira et Bakel en provenance du Mali et de la Mauritanie. A ce jour, comparé à l’année passée où nous étions à sujets, la situation de ce matin du 4 Août, fait état de sujets », avait indiqué l’inspectrice de l’Elevage, Docteur Rosalie Seck Gbéti. La révélation a été faite au cours d’un Crd spécial à la gouvernance de Tambacounda, consacré aux préparatifs de la Tabaski. L’initiative avait réuni les organisations d’éleveurs, les forces de sécurité et quelques services techniques. Hormis les moutons venus de la Mauritanie, via Bakel, le gros de ce cheptel provient du Mali, en passant par la ville frontalière de Kidira. Le service de l’Elevage a démarré le suivi du flux entrant de moutons le 18 juillet dernier, date coïncidant avec la décision de l’Etat de lever les taxes sur le bétail », avait signalé ledit service . L’objectif national en termes d’approvisionnement en moutons de Tabaski, au Sénégal, est de têtes, dont les destinées à la capitale, Dakar. Les échos qu’on a eus de nos agents sont bons, on nous annonce que de l’autre côté de la frontière, les moutons continuent d’arriver », s’est réjoui l’inspectrice. Ainsi, le gouverneur de la région, El hadji Bouya Amar avait également souligné le fait que Tambacounda est un hub en matière de distribution de moutons pour la Tabaski. Ladite région, estime-t-il, joue un rôle essentiel dans la facilitation du transit de ces animaux en direction de la capitale, des régions de Kédougou, Kolda et de la région naturelle de la Casamance. Pour la Tabaski, l’Etat a décidé d’alléger au maximum, le contrôle routier pour les camions transportant des moutons. Les trois convoyeurs de bétail autorisés sur chaque camion, doivent chacun, se munir de sa carte nationale d’identité. Il s’agit là d’une mesure de sécurité à laquelle il ne saurait y avoir de dérogation. Nous sommes régulièrement en contact avec mon homologue, gouverneur de la région de Kayes Mali, pour, qu’en cas de problème relevant du ressort de l’un ou l’autre, apporter la solution requise », a signalé le gouverneur. L’administrateur en chef de la région avait promis que la police et la gendarmerie prendront l’ensemble des dispositions utiles pour sécuriser les points de vente, tout en notant que le focus » sera surtout mis sur la commune de Sinthiou-Malème, où des braquages sont souvent signalés à l’approche de la Tabaski. Malgré les efforts de l’Etat en faveur des éleveurs, le mouton coûte trop cher au Sénégal », a-t-il déploré. Toutefois, le gouverneur estime qu’en contrepartie de tous ces intrants » de l’Etat, en termes de fourniture d’eau et d’électricité des points de vente, de sécurisation, d’exonération de taxes, les éleveurs devraient faire en sorte que cela ait un impact sur le prix du mouton. L’idéal, retient-il, est de permettre à chaque Sénégalais, de disposer d’une bête au prix qui correspond à sa bourse. Au sein du Ministère de l’Elevage, il y a un débat sur l’opportunité de ces actions, a-t-il rapporté lors de la rencontre. Les gens se demandent s’il ne faudrait pas juste laisser faire la loi du marché. Puisque, l’année dernière, les prix dans la région variaient entre et FCfa, en fonction de la race. Les importations de moutons transitant par Tambacounda n’ont plus franchi la barre de têtes depuis 2011, où moutons avaient été répertoriés. En 2016, moutons étaient entrés par Tambacounda. Silence radio du Ministre de l’Elevage Le Ministère de l’Elevage qui avait habitué les Sénégalais à des Crd de préparatifs de la fête de Tabaski, semble, cette année, moins impliqué. Le Ministre de l’Elevage, Aminata Mbengue Ndiaye, en charge de la question de l’élevage, Aminata Mbengue Ndiaye, fait montre d’une certaine discrètion. Aucune rencontre, du moins, médiatisée comme avant, n’est constatée. Certains, pensent qu’il s’agit d’une nouvelle stratégie pour éviter de promettre l’impossible aux Sénégalais. D’autres croient que le Ministre était plus préoccupée à battre campagne pour les élections législatives passées. Mais la certitude reste que la fête approche à grand pas et les moutons manquent toujours à l’appel. Le peu disponible sur le marché est troqué à des prix hors de bourse pour des gens à revenus modestes. Nous n’avons constaté aucune communication des autorités étatiques du pays sur l’approvisionnement du marché en moutons. Le Ministre a juste dit que les moutons vont arriver du Mali et de la Mauritanie. Depuis lors, rien d’autre n’a été dit sur l’évolution des entrées du bétail », a soutenu Mbaye Boye, un jeune cadre dans une institution bancaire de la place. Ce dernier, espère l’accroissement des entrées massives de moutons vers l’intérieur du pays. Sinon, relève-t-il, beaucoup de Sénégalais vont devoir attendre l’année prochaine, pour respecter ce rituel religieux. Avoir un mouton, un gros sacrifice financier Mais, l’entrée des bêtes vers l’intérieur du pays, n’est pas bien sentie par les pères de familles, sur les différents points de vente. Les marchands de moutons, eux, ne s’embarrassent guère des soucis des chefs de famille. Ils proposent les bêtes à des prix élevés. Ces derniers, ne manquent pas d’arguments pour justifier l’approvisionnement du marché de bétail. Un petit tour dans certaines ruelles de la capitale dakaroise, a permis à l’équipe de Leral, de constater une ambiance habituelle à l’approche des fêtes. Des grappes de moutons, tenus par des vendeurs colonisent le bord de certaines routes de la capitale. Les moutons sont chers, très chers. Ils sont hors de prix », répète sans cesse, un homme qui faisait des va-et-vient sur les deux voies de Liberté VI. En perspective de la fête de Tabaski, l’homme serait un chef de famille, venu s’approvisionner en moutons dans la capitale. Ce Sénégalais, obnibulé par l’idée de trouver un mouton à la portée de sa bourse, n’est pas le seul à constater la flambée des prix des moutons. Tous les autres acheteurs, trouvés sur place, se plaignent de la cherté des bêtes à l’approche de la fête de Tabaski. Autre lieu, même constat. Cette fois-ci, Leral, a tenté de tâter le pouls du côté de la ville traditionnelle des Lébous », Rufisque. Aux marchés de bétail, situé à l’entrée de la ville, les marchands proposent des moutons à des prix très salés. Pour un bélier moyen, il faut débourser au-delà de Fcfa. En-deçà, ce sont des bêtes rachitiques qui sont proposées », signale Modou Guèye, venu de Sangalkam pour acheter son mouton de Tabaski. Le jeune homme dégoulinant de sueur, déambulant entre les enclos des revendeurs, reste bouche bée devant le refus de vendre à des prix abordables de ces derniers. En ce jour, en plein été, heure à laquelle, le soleil darde ses rayons, l’espace est quasiment déserte de sa masse habituelle, constituée de fidèles, appelés à accomplir un devoir religieux. Mais, Leral, a constaté sur les lieux que les acheteurs viennent au compte-gouttes. Certains vendeurs gardant espoir de vendre, lient la morosité du marché au manque d’argent. Ils estiment que les fonctionnaires sont en mi- mois d’Août. Et peut-être, espèrent-ils, les salaires vont tomber avant la fête pour permettre aux salariés de faire leurs emplettes. Par contre, d’autres, persuadés que les clients vont se présenter au dernier moment, ont bon espoir. Beaucoup, indiquent-ils, se gardent d’acheter tôt le mouton, faute de place chez eux ou pour éviter un éventuel vol. Il y a aussi des adeptes de la dernière minute qui misent sur une éventuelle baisse des prix. Ils veulent attendre le temps que les marchands voudront écouler les bêtes, pour ne pas les avoir sur les bras après la fête », a décrypté Ismaël Ndiaye, rabatteur, habitué des marchés pendant les fêtes de Tabaski. Ce dernier, bien informé des habitudes des Sénégalais, se réserve de faire un pronostic sur la suite des événements. Mais, il demeure convaincu que sauf par miracle, le marché du mouton ne sera pas facile cette année. Les vendeurs ont des arguments bien affûtés pour faire passer la pilule des prix hors de portée du “goorgorlu”. A Yoff, à côté du Rond-Point, le marché est approvisionné en moutons de tous gabarits. Mais, pour s’en offrir, il faudra consentir un gros sacrifice financier. La flambée des prix est assimilée à la multiplication du nombre de rabatteurs. Des marchands occasionnels sont arrivés en grand nombre dans les marchés à bétail de l’intérieur. Devant la forte demande, nous, vendeurs des villes avons saisi l’occasion pour faire monter les enchères », s’est défendu Mbaye Seck, retrouvé à Yoff. Ce dernier, habillé en jeans taillé sur mesure, sandales en mauvais état, est trouvé sur les lieux, en train de nourrir ses bêtes. Notre interlocuteur, dont les prix varient entre à FCfa, se dit être obligé de répercuter cette hausse pour s’en sortir. Il jure même que ses ravitailleurs ont fait grimper les prix. Recherche de profit Les marchands de moutons semblent être des sans-pitié. Ils s’orientent vers les points de vente où ils peuvent tirer beaucoup plus de profits. Depuis bientôt cinq ans, j’emmène mes animaux au Sénégal. Si je le fais, c’est que j’en tire le plus grand bénéfice. Après tout, on fait le commerce pour faire du profit. Nous allons vendre nos animaux là où on nous offre les meilleurs prix », a précisé Mody Diallo, venu du Mali voisin pour vendre ses moutons. Avec un accent ouolof » coloré, certainement un Halpular », ayant grandi loin de la capitale sénégalaise, il surveille de temps à autre, la mobilité de ses moutons. Accompagné de ses deux jeunes frères, il donne souvent des instructions pour veiller sur son troupeau. Une autre personne, Oumar Diouf, habitant Notto dans le département de Thiès, venue chercher son mouton, assure que même dans les villages, il n’y a pas suffisamment d’ovins. Rencontré au marché des moutons, se trouvant à côté de l’Industrie du textile, la Sotiba, il reste sceptique sur la possibilité d’avoir cette année un mouton à moindre coût. Je n’ai jamais vu ça. Dans beaucoup de familles, c’est l’inquiétude par rapport au mouton de la fête de Tabaski. Dans des familles où on a l’habitude d’abattre deux ou trois béliers, l’on risque de se contenter cette année d’un seul mouton.», assure le ressortissant de Notto, l’air agacé par l’effort intense dépensé pour chercher un mouton à sa convenance dans différents points de vente de Dakar. Commerçant à la sauvette, exerçant sur la route de l’Aéroport, précisément, à hauteur de la Patte d’Oie, Oumar Diouf, reste d’avis que les moutons de race, élevés à la maison coûtent une fortune. Il faut comprendre quand tu nourris un mouton durant plusieurs mois, tu ne peux pas le vendre comme celui qu’on a fait paître dans la brousse », estime Oumar. Il reconnaît qu’il y a actuellement d’énormes difficultés d’approvisionnement. Puisque, prévient-il, les béliers bien embouchés coûtent entre 200 à 350 000 FCfa. Ainsi, il a été constaté que la situation du marché du mouton à Dakar, n’est pas un cas isolé. Les échos qui proviennent d’autres régions du pays ne sont guère rassurants pour les consommateurs, surtout les Dakarois. Les prix proposés pour les moutons qui ont commencé à débarquer dans ces zones depuis quelques jours, donnent parfois le tournis. Une source contactée à Bakel, a indiqué que les moutons deviennent de plus en plus rares dans cette localité, située à quelques encablures de la Mauritanie et du Mali. Beaucoup de villages se ravitaillent à partir d’ici. Certains habitants du village acheminent des troupeaux vers Dakar pour les revendre. Et, les marchands dakarois affluent chaque jour, pour repartir avec de gros porteurs remplis. Résultat l’offre est de loin inférieure à la demande. Un bélier moyen coûte entre 70 à 85 000 Fcfa. Tandis que le prix des gros béliers peut atteindre jusqu’ à 150 000 FCfa et 200 000 FCfa. Malheureusement, il n’y a pratiquement pas de levier pour influer sur les prix », indique la source. La cherté des moutons est diversement expliquée par les vendeurs. Certains, évoquent la préférence de leurs fils qui choisissent d’autres directions plus profitables. Nos enfants ont changé d’itinéraire. Quand on leur confie les troupeaux de moutons, ils prennent la direction de la Guinée. Certains conduisent leurs bêtes jusqu’à Siguiri. Si les animaux coûtent cher, c’est aussi, parce que la période est favorable. C’est l’hivernage. Il y a de l’herbe partout dans la brousse. C’est généralement quand il y a manque de nourriture que certains éleveurs cherchent à se débarrasser de leurs troupeaux en les bradant », explique un vieil éleveur qui refuse de signaler son identité à la source. La plupart des marchands de moutons, révèle-t-elle, préfèrent traiter avec les commerçants dakarois. Ceux-ci, qui ne discutent souvent même pas, dit-elle, mettent le prix. C’est pourquoi, estime ce dernier, les prix ont tellement grimpé cette année. Cheikh Diagne, enseignant qui achetait souvent pour ses amis à partir de Bakel, n’a pas voulu prendre de risque cette fois-ci. Cette année, je n’ai pas voulu prendre l’argent de personne de Dakar. Si tu achètes un mouton pour quelqu’un dans les conditions actuelles, il y a mille chances qu’il ne soit pas satisfait. Il pourrait même penser que vous avez détourné une partie de son argent », argumente-t-il. A retenir qu’à moins de deux semaines de la fête de Tabaski, le marché du mouton n’est pas bien approvisionné. Et, les prix constatés dans lesdits marchés inquiètent à plus d’un titre, les détenteurs de faibles bourses. Seulement, l’espoir est permis dans les jours à venir avec l’arrivée des commerçants, partis guetter à Bakel et ses environs, l’éventuelle arrivée des vendeurs maures et maliens. O WADE Société Quatre abattoirs clandestins de moutons, réservés pour l'Aïd-el-Kébir, ont été découverts dans le Calvados et l'Orne. Ils ont été fermés en urgence. Photo d'illustration. © ARIE KIEVIT / ANP MAG / ANP/AFP Le jaune de la paille contraste avec le rouge du sang des moutons trente carcasses gisent enchevêtrées sur le sol dans une odeur indescriptible. Les ovins ont été abattus dans une petite ferme de La Vacquerie, village normand de 250 habitants aux limites de la Manche et du Calvados. Aux côtés de trois inspecteurs de la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection de la population ex-Ddass, une trentaine de gendarmes sont intervenus mardi sur cette exploitation agricole pour un flagrant délit d'abattage de moutons. Cette viande de mouton est consommée dans le cadre de la fête de l'Aïd-el-Kébir, que célèbrent les musulmans. Mais, rappelle la préfecture du Calvados, "les abattages doivent être réalisés dans un abattoir agréé". Dans le département, un seul abattoir, Beuvillers, dispose de l' mis en cause, Thierry Levert, a déclaré à Ouest-France "procéder à ces abattages depuis quatre ans". Les bêtes sont vendues auprès des musulmans d'Hérouville-Saint-Clair, ville de 22 000 habitants, près de Caen. "Une très grosse clientèle, souligne l'agriculteur. On a toujours été en très bons termes." Lors de l'intervention des gendarmes, une délégation d'Hérouville-Saint-Clair se trouvait d'ailleurs sur la ferme de l'exploitant. Au total, l'agriculteur comptait vendre cent moutons les survivants restent parqués dans deux dans "des conditions d'hygiène déplorables"L'exploitant avait en vain déposé une demande d'agrément auprès de la préfecture du Calvados pour cet abattage. "Il a été informé voici une semaine qu'au regard de ses installations sa demande ne pouvait être autorisée", indique la préfecture. L'agriculteur avait fait l'objet d'une mise en garde. En dépit de celle-ci, des animaux ont été abattus dans "des conditions d'hygiène déplorables et dans une souffrance atroce".Dans le département voisin de l'Orne, des abattoirs clandestins de moutons ont été mis au jour par les gendarmes à Moulins-la-Marche, Vingt-Hanaps et Tourouvre. Pour l'abattage d'animaux dans des conditions illicites, la peine maximale encourue est de 6 mois de prison et 7 500 euros d'amende. Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimité Vous lisez actuellement Moutons illégaux en Normandie pour l'Aïd 16 Commentaires Commenter Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point. Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

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